Dans une société en pleine reconstruction, en réponse au chaos de l’après-guerre, et grâce à une industrie florissante, la naissance d’une nouveau courant architectural – et avec lui d’une nouvelle vision du monde– s’impose comme une nécessité.
Rapidement, l’architecture moderne, et bientôt le courant minimaliste, son héritier direct, viennent bouleverser le paysage urbain. A la recherche du vrai et de la transparence, les architectes les plus visionnaires ba-layent rapidement les constructions traditionnelles au profit de projets dépouillés.
S’interroger sur l’Homme, son rapport au monde, et ses aspirations sont les nouvelles prérogatives pour inventer et construire pour lui un habitat, un paysage urbain, et un mode de vie adaptés et justes. L’architecture minimaliste dessine les traits de lieux et de nouveaux modes de vie tournés vers l’avenir. L’émergence de l’industrie et de nouveaux matériaux et techniques de constructions offrent aux architectes encore plus de possibilités, et lèvent des contraintes qui régissaient jusqu’alors la fonction et la communication même des espaces entre eux.
Fine frontière entre l’Homme et le monde, la fenêtre devient rapidement un sujet incontournable dans le développement de l’architecture minimaliste. Tou-jours plus perfectionnée, elle s’agrandit, s’affranchi de cadres trop lourds et trop présents, et se fond si bien dans l’architecture qu’elle en devient un élément im-perceptible, au service de l’Homme et de son bien-être.
En encadrant la vue, la fenêtre transforme la quiétude de la nature ou l’effervescence des plus grandes métropoles en des tableaux sans cesse changeants, qui s’installent peu à peu dans notre quotidien.
Plus de transparence. Plus de clarté. Grâce à elle, l’intérieur est désormais baigné de lumière, et ne fait parfois plus qu’un avec l’extérieur.
Depuis les années 1920 jusqu’à la fin des années 60, nombreux ont été les projets nouveaux et innovants à voir le jour. En explorant de nouvelles pistes, ces construction portées par des
architectes visionnaires ont à jamais changé le monde de l’architecture, et façonné le paysage urbain que nous connaissons aujourd’hui.
Dès 1923, l’architecte Le Corbusier participe à cette révolution, et attache une importance toute particulière à la fenêtre. En effet, les nouvelles techniques industrielles de construction libèrent le champ des possibles, et l’utilisation de béton armé permet, entre autres, la création d’ouvertures pouvant courir d’un bout à l’autre d’un bâtiment.
Cette année-là, dans un article du Paris Journal, Le Corbusier défend avec force sa vision de l’architecture moderne, et particulièrement le concept de la fenêtre bandeau : « Toute mon architecture est fonction des fenêtres. […] Les fenêtres sont souci capital, souci de technicien et d’esthéticien. ».
Avec la Villa Savoye, la Villa Le Lac, ou les Cité Radieuses de Marseille, Firminy, ou…, Le Corbusier fait de la fenêtre un élément architectural à la pointe de la technologie et de l’innovation, « entièrement adaptées aux conditions nouvelles du ciment armé et de la métallurgie, mais réadaptées aussi aux fonctions humaines ».
Fabriquées en série par l’industrie métallurgique, et fonctionnant « comme de précises mécaniques », les fenêtres bandeau si chères au Corbusier font entrer la lumière jusqu’au cœur de
l’habitat, et offrent une vision panoramique jamais vue encore.
Peu à peu, l’habitat devient un lieu de rencontre entre les espaces.
“ L’ARCHITECTURE EST LA VOLONTÉ DE L’ÉPOQUE TRADUITE DANS L’ESPACE ”
Mie Van der Rohe
“ LES FENÊTRES SONT SOUCI CAPITAL, SOUCI DE TECHNICIEN ET D’ESTHÉTICIEN ”
Le Corbusier
En devenant un des matériaux de construction incontournables avec le béton et le métal, le verre apporte plus d’ouverture et de transparence. Ouvrir, décloisonner les espaces, et les arracher à leurs fonctions déterminées et imposées souvent par des limites technologies… tels sont les objectifs des architectes de l’époque, et parmi eux, de Mies van der Rohe.
Depuis son Allemagne natale jusqu’à la Skyline de Chicago, l’architecte décline tout au long de sa carrière plusieurs types de constructions : maisons à patios, grandes construction horizontales, verticales, et toits terrasses évoluent au fil des années grâce à des solutions toujours plus fines et précises.
Mies van der Rohe travaille une architecture de peau et d’os – ossatures d’acier et peaux de verre – libérant l’espace et laissant la possibilité de le moduler, d’en faire évoluer les usages, de s’y déplacer sans contrainte : il invente une architecture du vide, de la liberté et du mouvement.
L’architecte remplace non seulement les murs des façades par des enveloppes de verre, inventant ainsi un rapport nouveau au paysage, mais à l’intérieur de ses bâtiments, il réduit les
structures porteuses à de simples poteaux, faisant disparaître ce mur qui déterminait alors les pièces et les usages, fermait l’intérieur des maisons, et empêchait la déambulation.
Parmi tous ses travaux, le Pavillon Allemand de l’Exposition Universelle de Barcelone (1929), le Crown Hall de l’Institut de Technologie de l’Illinois (1956), ou l’emblématique Farnworth House (1951) sont de parfaites illustrations de ce nouveau courant architectural qui dessine le visage d’un nouveau monde en train de naître. Un monde moderne !
Au rythme de projets architecturaux ambitieux et visionnaires, l’Europe change peu à peu de visage.
Mais de l’autre côté de l’Atlantique, les États-Unis ne sont pas en reste, et contribuent eux aussi au développement de nouvelles architectures. De 1945 jusqu’à la fin des années 60, la côte Ouest et la région de Los Angeles tout particulièrement accueillent un nombre fulgurant de nouvelles construction modernistes, motivées entre autres par l’annonce du Case Study House Program.
Initié par John Entenza et le magazine Arts & Architecture, ce programme réunit de nombreux archi-tectes autour d’un même objectif : concevoir et construire les prototypes expérimentaux des maisons de demain. En faisant appel à des matériaux issus de l’industrie, ces projets d’habitations de l’après-guerre, à la fois modernes et économiques, sont pensés pour s’adapter à une construction rapide et en série.
Faits de béton, de métal, et de verre, les 36 projets nés tout au long du Case House Study furent publiés dans la revue Arts & Architecture, et restent à ce jour les contributions américaines les plus significa-tives de l’architecture du XXème siècle.
Parmi ces réalisations, l’habitat est bien souvent pensé pour interagir avec son environnement.
Alors que la Loggia House (Whitney R. Smith, 1945) n’est composée que de quatre pièces indépen-dantes reliées par des cloisons modulables, de nouvelles constructions faites de verre et d’acier nais-sent parmi les réalisations du Case House Study Program.
En 1966, le 28ème projet de l’étude réalisé par les architectes Buff et Hensman intègre de larges pan-neaux de verre contrastant ainsi avec la massivité de la brique qui intègre une ossature d’acier. Les ver-rières et les coursives toutes en transparence offrent aux habitants une vue sur la cour intérieure et la piscine, et permettent d’apprécier chaque détail et chaque configuration de cette architecture.cesse, innovation après innovation, les limites architecturales.
La Stahl House (1959), emblématique réalisation du Case House Study Program imaginée par Pierre Koening, reste encore aujourd’hui une construction iconique, minimaliste, et totalement radicale. Avec ses fondations en béton, et comme suspendue dans les airs, la salle de séjour est entièrement ouverte sur l’extérieur grâce à de grands panneaux de verre coulissants. Située sur les collines d’Hollywood, cette construction offre à ses habitants une vue imprenable sur la ville. La fenêtre disparait pour ne devenir qu’une mince cloison de verre, laissant entrer toute la lumière et le paysage au coeur de la mai-son.
Entre ciel et terre, intérieur et extérieur, entre la chaleur rassurante d’une maison et la liberté grisante des grands espaces, l’homme est toujours en quête d’un espace privilégié où la communion de ces deux espaces sera enfin devenue possible.
Bien des années après les travaux de Le Corbusier, de Mies van der Rohe, du Case Study House, et de nombreux autres architectes talentueux et visionnaires, les systèmes de menuiseries minimalistes sont développés, avec parmi eux Much More Than a Window.
Grâce aux recherches menées pendant des années par toute une équipe d’architectes et d’ingénieurs, la marque présente sur le marché un ensemble de solutions intuitives qui allient à la perfection esthétique, technicité, et performance.
Des États-Unis jusqu’en Inde, en passant par le Brésil et l’Europe entière, Much More Than a Window offre de nouvelles possibilités de création en repoussant sans cesse, innovation après innovation, les limites architecturales.
La fenêtre devient bien plus qu’une fenêtre.
Synthèse des meilleurs systèmes de menuiserie minimaliste présents sur le marché, BAILUX supprime tout encadrement pour laisser la pleine place à la lumière, et porte architectes et designers vers de nouvelles perspectives..